À l’été 2021, au milieu de mon programme universitaire de photographie, je travaillais sur un projet intitulé «Assimilation». Même si j’ai immigré de l’Estonie au Canada en 2003, je ne peux toujours pas l’appeler ma maison. Je me demande toujours s’il est possible de s’intégrer complètement dans un nouvel environnement ou si nous passons par différentes étapes d’assimilation. Ce projet d’école s’est avéré être un perpétuel travail sur le long terme.
Tatiana, que je connais depuis de nombreuses années, est une immigrante d’Ukraine ; elle s’est installée à Montréal en 2009 avec sa fille, son époux et sa petite-fille. Alors que la guerre ravageait l’Ukraine, elle a accueilli quatre réfugiés ukrainiens chez elle tandis qu’ils tentaient de reconstruire leur vie. Les filles ont déménagé dans leurs propres appartements mais tout le monde reste en contact. J’ai eu la chance de rencontrer ces filles, d’entendre leurs histoires, de connaître leur processus d’assimilation. Je suis honorée par l’accueil chaleureux, l’hospitalité et l’ouverture de chacun envers moi. You made me cry.